Si Sarah Palin rêve encore d'accéder à la Maison-Blanche, elle n'est pas au bout de ses peines.

Une nouvelle tuile vient de s'abattre sur l'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence. Levi Johnston, l'ex de sa fille Bristol, a décidé de laver son linge sale... en public.

Bristol, rappelons-le, avait soulevé la controverse en pleine convention républicaine en 2008, forcée d'admettre qu'elle attendait un bébé alors qu'elle n'avait que 17 ans.

 

Levi Johnston, père du bébé, brosse aujourd'hui un portrait dévastateur de la grand-mère de son fils. Il a offert ses révélations croustillantes au magazine Vanity Fair moyennant une rémunération dont la teneur n'a pas été révélée.

Les confidences du jeune homme laissent croire que l'image publique de Sarah Palin ne correspond pas à la réalité. Adepte de chasse et de pêche, hockey mom, mère exemplaire de cinq enfants...tout ça serait de la frime.

«Je ne l'ai jamais vue toucher à une canne à pêche. Elle avait une arme à feu dans sa chambre et elle m'a demandé un jour de lui montrer comment s'en servir», raconte Levi Johnston.

Gênée par le bébé

«On ne s'occupait pas beaucoup d'élever les enfants dans cette maison», ajoute-t-il. Selon lui, Sarah Palin et son mari - au bord du divorce - n'étaient jamais aux fourneaux et ne s'occupaient pas plus des tâches ménagères. Les enfants devaient à la fois «cuisiner, faire le ménage, faire le lavage et se préparer pour l'école».

Le jeune homme soutient que l'ex-politicienne n'a presque pas vu jouer son plus vieux fils au hockey. Il va même jusqu'à affirmer qu'elle souhaitait adopter secrètement le bébé que Bristol et lui attendaient. «Elle ne voulait pas que les gens sachent que sa fille de 17 ans allait avoir un bébé.»

Sarah Palin a annoncé sa démission de son poste de gouverneure de l'Alaska le 26 juillet dernier. Depuis, les spéculations vont bon train quant à la façon dont elle souhaite poursuivre sa carrière politique. Les confessions de Levi Johnston pourraient lui nuire.

«Qu'un personnage ne se révèle pas aussi propre et net que son image publique ne va pas en étonner beaucoup. Les gens de la droite vont prendre sa défense et les gens plus à gauche vont en profiter pour en remettre», souligne le directeur de la chaire d'études politiques et économiques américaines à l'Université de Montréal, Pierre Martin.

«Il reste que ses perspectives d'accéder à la présidence, qui me semblaient déjà faibles sinon inexistantes, relèvent, avec ça, encore plus du rêve», estime-t-il.

Obama l'écraserait

Ces révélations surviennent quelques semaines après la publication d'un sondage selon lequel Barack Obama écraserait Sarah Palin si elle se lançait dans la course à la Maison-Blanche.

Selon le Marist Institute for Public Opinion, l'actuel président l'emporterait avec 56% des voix. Sarah Palin devrait se contenter de 33% des intentions de vote.

«Si elle n'a pas fait le poids en 2009, comment imaginer qu'elle soit à ce point meilleure devant un président qui sera mieux aguerri en 2012?» a indiqué le coprésident de l'Observatoire sur les États-Unis de l'UQAM, Charles-Philippe David, joint par courriel en Russie.

«Mais tout demeure possible... Pensons à Ronald Reagan, qui s'y est pris à deux reprises avant de finalement ravir la Maison-Blanche.»