Les pompiers californiens réussissaient mercredi à quelque peu circonscrire l'incendie de forêt qui fait rage près de Los Angeles, à la faveur d'une météo plus clémente, tout en prévenant qu'il leur faudrait encore des semaines avant de pouvoir crier victoire.

Après des jours de chaleur torride et de quasi absence d'humidité, Dame Nature est enfin venue à la rescousse, leur permettant de contenir à 22% l'incendie qui sévit depuis une semaine aux portes de la mégapole de Californie.

Jusqu'à présent, l'incendie a coûté la vie à deux pompiers, détruit 92 bâtiments et ravagé 56.716 hectares de forêts dans les montagnes et collines au nord de la ville.

Des milliers de personnes qui avaient été évacuées ont été autorisées à rentrer chez elles, même si les chiffres officiels font toujours état de 12 000 maisons menacées.

Les pompiers estiment que le brasier devrait continuer à brûler pendant une quinzaine de jours avant de pouvoir être totalement endigué, mais se montraient optimistes sur le fait que l'accroissement du taux d'humidité leur permettrait de faire d'autres progrès mercredi.

«Mardi était un bon jour pour être offensif et aujourd'hui (mercredi), nous allons continuer à prendre des mesures offensives pour endiguer l'incendie», a dit un responsable des pompiers de Los Angeles, Tom Ewald.

Les enquêteurs sont à pied d'oeuvre pour tenter de découvrir l'origine du sinistre. Et d'après Carlton Joseph, un autre responsable des soldats du feu de la mégapole, ses collègues pensent que le sinistre pourrait être d'origine humaine, avertissant toutefois que l'enquête n'en était encore qu'à ses débuts.

«Il se peut que nous ayons à faire à des enfants qui auraient joué avec des allumettes, des équipements électriques ou des mégots de cigarettes mal éteints», a dit M. Joseph à la radio locale KNX.

Plus de 4.100 pompiers luttent contre les flammes, avec l'appui de 17 hélicoptères, 10 avions bombardiers d'eau, 488 véhicules anti-incendie et 64 bulldozers, selon les données du service américain de protection des Forêts.

Le commandant des pompiers, Mike Dietrich, a averti mercredi que malgré les progrès, un changement brusque des conditions météorologiques pourrait raviver les flammes.

«Sommes-nous hors de danger? Non. Sommes-nous dans la dernière ligne droite? Non plus», a-t-il dit, tout en qualifiant l'incendie de «capricieux».

Les flammes continuaient de menacer le centre de transmissions du Mont Wilson, une infrastructure clé de communications, qui assure la diffusion des principales chaînes de télévision et des stations de radio de Los Angeles, ainsi que les transmissions radio de plusieurs services de pompiers et de police.

Les pompiers taillaient les broussailles et plaçaient des produits retardants aux alentours pour tenter de protéger le centre de transmission.

L'incendie proche de Los Angeles est l'un des cinq foyers sévissant actuellement en Californie, a indiqué mercredi le gouverneur de l'Etat, Arnold Schwarzenegger.

Selon lui, outre les deux pompiers tués dimanche par la chute de leur véhicule dans un ravin alors qu'ils combattaient les flammes, 21 autres ont été blessés.

La Californie est fréquemment la proie des flammes. En 2007, elle a subi les pires incendies de son histoire: 640 000 habitants avaient été évacués et 2 000 habitations détruites.