La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a perdu patience lundi au Congo quand un étudiant lui a demandé l'opinion de son mari sur une question internationale.

«Vous voulez que je vous dise ce que mon mari pense? Mon mari n'est pas secrétaire d'Etat, c'est moi qui le suis», a répondu sèchement Mme Clinton, à Kinshasa.

Une semaine après un voyage en Corée du Nord qui a ramené les projecteurs vers l'ancien président, sa femme était visiblement agacée d'avoir perdu la vedette au premier jour de sa tournée africaine.

Arrivée en début d'après-midi dans la capitale de la RDC, dans le cadre de sa tournée dans sept pays africains, Mme Clinton participait à une rencontre-échange avec des jeunes Congolais lorsqu'un étudiant a alors pris le micro et, devant une foule stupéfaite, a demandé au chef de la diplomatie américaine: «Il y a des «interférences» de la Banque mondiale et des Chinois... Que pense M. Clinton?», évoquant notamment les contrats passés entre la Chine et la RDC.

«Si vous me demandez mon avis, je vous le donnerai. Je ne vais pas parler pour lui», a-t-elle déclaré.

Ardente défenseur des droits de la femme, Mme Clinton a été nommée secrétaire d'État par le président Barack Obama après avoir échoué dans sa tentative d'être la première présidente des États-Unis.

Depuis la nomination de sa femme, Bill Clinton était resté plutôt en retrait de la politique, jusqu'à sa mission réussie de sauvetage de deux journalistes américaines en Corée du Nord et son tête-à-tête avec le dictateur Kim Jong-il.

La secrétaire d'Etat américaine doit se rendre mardi à Goma (est), où elle rencontrera le président Joseph Kabila et participera notamment à une table ronde avec des ONG sur le thème des violences sexuelles.

-Avec AP