L'ex-candidate à la vice-présidence américaine Sarah Palin, qui vient de renoncer sans réelle explication à son poste de gouverneur de l'Alaska, a fustigé mardi le plan sur le climat de Barack Obama, se plaçant délibérément sur la scène politique nationale.

Le projet de loi de lutte contre le réchauffement climatique est «une énorme menace pour notre économie», a écrit celle qui ne cache pas ses ambitions politiques, sans toutefois parler explicitement de l'échéance présidentielle de 2012.

 

Ce plan «saperait notre reconstruction à court terme et infligerait des dégâts permanents» à l'économie, écrit l'élue républicaine dans une chronique publiée dans le Washington Post.

 

«Outre la hausse immédiate du chômage dans le secteur énergétique, les emplois américains seront menacés par l'augmentation du coût des transactions dans ce plan».

 

L'ancienne colistière de John McCain dans la course à la Maison Blanche, 45 ans, a cité l'Alaska pour l'exploitation des sources d'énergie locales mais a délibérément adopté un ton plus national.

 

«Nous devons avancer dans une nouvelle direction», a-t-elle écrit, appelant à davantage d'exploration pétrolière et à un plus grand usage des sources d'énergie domestiques.

 

«Nous sommes prêts pour la croissance économique et l'indépendance énergétique si nous exploitons de manière responsable les ressources que Dieu a créées sous nos pieds sur le sol américain», a encore déclaré cette fervente chrétienne, très populaire auprès des plus conservateurs.

 

Le plan sur le climat, adopté fin juin par la Chambre et qui doit encore être voté au Sénat, vise à réduire les émissions de CO2 tout en créant des emplois verts et en diminuant la dépendance envers les sources d'énergie étrangères.

 

«Est-ce que l'Amérique peut produire davantage pour sa propre énergie à travers des investissements stratégiques qui protègent l'environnement, revitalisent notre économie et sécurisent notre pays? la réponse est oui», mais «pas avec le plan sur l'énergie de Barack Obama», a ajouté Mme Palin.