Les États-Unis ont suspendu leurs activités militaires avec les forces armées du Honduras, après le coup d'État qui a destitué le président Manuel Zelaya, a déclaré mercredi un porte-parole du Pentagone.

«Nous avons reporté nos activités militaires avec les forces armées du Honduras le temps d'étudier la situation», a indiqué Bryan Whitman.

Des militaires américains sont stationnés au Honduras sur la base aérienne de Soto Cano, à 80 kilomètres de la capitale Tegucigalpa.

La «Joint Task Force Bravo», placée sous l'autorité du commandement militaire américain Sud, «organise des exercices multilatéraux, fournit une assistance civique et humanitaire, et mène des opérations de lutte anti-drogue et de secours en Amérique centrale», d'après son site Internet.

Dans les années 80, Washington a utilisé le Honduras, un pays pauvre de 7,5 millions d'habitants, comme base contre la guérilla en Amérique centrale.

Le président américain Barack Obama avait estimé lundi que le coup d'État n'était «pas légal» et que, pour lui, M. Zelaya était «toujours président du Honduras».

L'isolement international du Honduras se renforçait mercredi.

L'Assemblée générale de l'Organisation des États américains (OEA) a lancé mercredi à Washington un ultimatum, menaçant d'exclure le pays, si M. Zelaya n'était pas rétabli dans ses fonctions «dans les 72 heures».