La Maison-Blanche a rejeté jeudi les accusations d'ingérence lancées le même jour par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, estimant que ce dernier cherchait à mettre les États-Unis au coeur de la crise politique qui a succédé à l'élection présidentielle.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs a affirmé que le président américain Barack Obama avait déjà précédemment remarqué que des dirigeants iraniens avaient tenté de faire jouer aux États-Unis un rôle dans la crise politique.

«J'ajouterai le président Ahmadinejad à la liste de ces personnes», a-t-il ajouté.

M. Ahmadinejad a demandé jeudi au président américain de cesser de «s'ingérer» dans les affaires de l'Iran, a indiqué l'agence de presse Fars.

«J'espère que vous (M. Obama) éviterez de vous ingérer dans les affaires de l'Iran et exprimerez des regrets de manière à ce que le peuple iranien en soit informé», a-t-il dit.

M. Ahmadinejad, dont la réélection à la présidence est contestée notamment par son principal rival Mir Hossein Moussavi, a affirmé que le langage utilisé par M. Obama rappelait l'époque de son prédécesseur George W. Bush et que cela risquait de miner tout dialogue entre les deux ennemis.

Mardi, M. Obama a durci le ton contre le régime de Téhéran en condamnant la répression des manifestations post-électorales et en rejetant les accusations iraniennes d'ingérence. Il a aussi estimé que la légitimité de la réélection de M. Ahmadinejad posait de «sérieuses questions».