Le président américain Barack Obama a réitéré vendredi sa promesse de mener à bout une vaste réforme de l'immigration, tout en rappelant qu'elle devait avoir lieu sous certaines conditions.

«Je m'engage à approuver une vaste réforme de l'immigration», a dit M. Obama devant l'association évangélique hispanique Esperanza, sans donner toutefois de calendrier.

«Les États-Unis croient en l'immigration, mais ils croient aussi qu'ils ne peuvent pas tolérer une situation où les gens entrent aux États-Unis en violation de la loi et où des employeurs exploitent des travailleurs sans-papiers», a-t-il dit.

Environ 12 millions d'immigrés sans-papiers, en grande majorité latino-américains, vivent aux États-Unis.

«Nous devons clarifier la situation de millions (de personnes) qui sont là de manière illégale et qui pour bon nombre se sont enracinés», a-t-il ajouté.

«Pour ceux qui veulent devenir citoyens, nous devons leur demander de payer (...) des impôts, d'apprendre l'anglais», a-t-il dit.

Barack Obama avait promis en avril que la réforme serait conduite cette année, après deux échecs subis en 2006 et 2007, sous l'administration de l'ancien président George W. Bush.

Une réunion entre M. Obama et des parlementaires hispaniques pour ouvrir le débat sur la réforme de l'immigration envisagée au Congrès a été reportée à deux occasions au cours des dernières semaines.

M. Obama s'est toujours montré jusqu'à présent favorable à un accès progressif au permis de séjour et à la citoyenneté. Alors qu'il était sénateur, il a aussi bien voté pour la réforme de l'immigration que pour la construction d'un mur à la frontière américano-mexicaine.

Le président américain, à l'origine de la nomination de la juge d'origine portoricaine Sonia Sotomayor à la Cour suprême qui en cas de confirmation par le Congrès deviendrait la première Hispanique à siéger au sein de cette instance judiciaire, s'est par ailleurs dit confiant qu'un jour il y aurait aux États-Unis un «président hispanique».