La Cour suprême a refusé lundi d'entendre les arguments de cinq Cubains qui purgent actuellement aux États-Unis de lourdes peines pour espionnage dans les milieux anti-castristes de Miami et qui sont considérés par Cuba comme des «prisonniers politiques».

En rejetant cette affaire, la plus haute juridiction rend définitive la décision d'une cour d'appel refusant un nouveau procès aux cinq hommes.

Ceux-ci estiment ne pas avoir bénéficié d'une procédure équitable en 2001 à Miami où sévit un fort sentiment anti-castriste.

Ils avaient été arrêtés en 1998 et condamnés trois ans plus tard à des peines de 15 et 19 ans pour deux d'entre eux, à la perpétuité pour les trois autres.

La Havane reconnaît qu'il s'agissait d'espions mais dont le seul but était, selon elle, de recueillir des informations sur des projets «terroristes» de groupes anti-castristes en Floride, bastion des exilés cubains, et non d'espionner le gouvernement américain.

Un tribunal d'Atlanta avait donné raison aux cinq Cubains en 2005 et ordonné un nouveau procès.

Evoquant «un cas évident de prisonniers politiques», le chef de la diplomatie cubaine Bruno Rodriguez avait estimé mi-mars qu'ils «n'avaient commis aucun acte contre la sécurité des États-Unis ni obtenu aucun secret sinon précisément afin de lutter contre le terrorisme qui a coûté la vie à des milliers de Cubains et menaçaient celle de citoyens américains».

Les cinq hommes sont considérés à Cuba comme des «héros de la lutte anti-terroriste».