Les Etats-Unis ne peuvent imposer leurs valeurs aux autres pays, a estimé, lundi dans un entretien à la BBC, le président américain Barack Obama, qui a néanmoins souligné que des principes tels que la démocratie ou l'Etat de droit étaient universels.

Le président Obama, qui quittera mardi Washington pour une tournée devant l'emmener en Egypte et en Arabie saoudite, puis en Europe, a également affirmé que les Etats-Unis devaient montrer l'exemple, en premier lieu en fermant le centre de détention de Guantanamo.

«Le danger, je pense, c'est quand les Etats-Unis ou un quelconque pays pensent que nous pouvons simplement imposer ces valeurs à un autre pays, qui a une histoire différente et une culture différente», a déclaré le président à la BBC.

Mais, a-t-il insisté, «la démocratie, l'Etat de droit, la liberté d'expression, la liberté de religion ne sont pas simplement des principes occidentaux que l'on doit dicter à ces pays, mais sont plutôt ce que je crois être des principes universels qu'ils peuvent adopter et intégrer à leur identité nationale».

Le président américain a assuré qu'il allait «encourager» les pays où il s'apprête à se rendre à promouvoir ces valeurs.

Mais, «je pense que la chose que nous pouvons faire avant tout, c'est donner le bon exemple. C'est pourquoi, fermer Guantanamo, de mon point de vue, aussi difficile que ce soit, est important», a-t-il néanmoins ajouté.

M. Obama s'est engagé à fermer le camp de Guantanamo, enclave américaine à Cuba, d'ici au 22 janvier 2010, mais son projet se heurte à la réticence de l'opposition américaine à l'idée d'un transfert les ex-détenus aux Etats-Unis et celle d'autres pays à les accueillir sur leur sol.

La totalité de l'entretien de M. Obama sera diffusé mardi sur la BBC.