Quelque 800 pompiers, policiers et ambulanciers ont participé dimanche à New York à un important exercice d'alerte à l'explosion terroriste sur le site de «Ground Zero», où se dressait le World Trade Center détruit par les attentats du 11 septembre 2001.

Ces manoeuvres, les plus importantes depuis 8 ans, simulaient l'explosion de deux bombes à bord du train PATH (Port Authority Trans Hudson), reliant Manhattan au New Jersey (ouest) à travers un tunnel sous le fleuve Hudson. «Des exercices d'ampleur réelle comme celui d'aujourd'hui nous donnent l'occasion de mettre en pratique toute la gamme de ressources et de réactions dont dispose la ville de New York», a déclaré Joseph Bruno, commissaire au Département des situations d'urgence (OEM).

Peu avant 8h00, des dizaines d'ambulances, de voitures de police et de camions de pompiers ont convergé vers le site situé à la pointe sud de Manhattan, pratiquement désert le dimanche à cette heure matinale.

Les fausses «bombes» ont explosé à 8h01 et un quart d'heure après des dizaines de secouristes munis de masques à oxygène ont commencé à s'engouffrer dans la station adjacente au site avec des civières, des piolets et des chariots à installer sur les voies de chemin de fer.

Le tunnel devait être enfumé pour simuler des conditions réelles. Le train est supposé transporter environ 700 personnes à une heure de trafic normal en semaine, mais en réalité dimanche matin seuls quelque 150 volontaires étaient à bord, d'après les organisateurs.

Selon le programme des manoeuvres, qui ont duré deux heures, le train circulait direction ouest, entre la station World Trade Center (WTC) et Exchange Place dans le New Jersey, et les explosions se sont produites dans les voitures 3 et 6. Le tunnel n'a pas été endommagé dans sa structure, ses ventilateurs et lumières fonctionnent, et seules les lumières du train ont été éteintes.

«Je suis toujours impressionné par le professionnalisme des équipes chargées de la sécurité publique», a estimé le maire-adjoint Edward Skyler, en charge des opérations.

«L'exercice d'aujourd'hui était particulièrement important parce qu'il montre l'implication de tous les personnels spécialisés, et la coopération entre les différents départements de la ville chargés de gérer les urgences», a-t-il ajouté.

Tout le quartier avait été bouclé, et des annonces avaient été faites à la population depuis plusieurs jours.

Le mois dernier, le survol à basse altitude de Manhattan un jour de semaine à 10h00 du matin, par un avion présidentiel qui effectuait des photos promotionnelles, avait provoqué la panique et l'évacuation de dizaines de bureaux dans ce même quartier. Des témoins s'étaient plaints d'avoir revécu l'horreur des attentats de 2001.

L'affaire avait entraîné la fureur du maire de la ville Michael Bloomberg, qui avait affirmé ne pas avoir été averti, des excuses de la Maison-Blanche, et la démission du responsable de la présidence ayant autorisé le vol.