L'armée américaine a pris la décision sans précédent de partager avec Islamabad les renseignements recueillis par ses drones à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan, a rapporté jeudi la presse américaine.

Mais, selon le New York Times, il n'est pas certain que cette coopération va se poursuivre. Citant des responsables militaires américains, le journal indique que le Pakistan n'a plus Ces responsables ont également démenti des informations du Los Angeles Times de la veille, affirmant que le Pakistan s'était vu attribuer le contrôle conjoint des drones Predator américains. Le président pakistanais, Asif Ali Zardari, a reconnu mercredi lors d'un déplacement à Londres que le Pakistan revendiquait «la propriété» de drones utilisés sur son territoire par les forces américaines pour bombarder les rebelles talibans et leurs alliés.

Des drones de l'armée américaine basée en Afghanistan tirent fréquemment des missiles contre les talibans dans les zones tribales de l'ouest pakistanais, frontalières de l'Afghanistan.

Ces zones servent selon Washington et Kaboul de refuge à des groupes de talibans afghans alliés à des combattants du réseau Al-Qaïda qui mènent des attaques contre les forces internationales en Afghanistan.

Les tirs de missiles n'ont jamais été officiellement confirmés par les Etats-Unis, mais seules la CIA et l'armée américaine opérant en Afghanistan possèdent des drones dans la région.

Depuis août 2008, une quarantaine de missiles ou salves de missiles de l'armée américaine ou de la CIA basées en Afghanistan ont tué près de 400 personnes dans le nord-ouest du Pakistan, n'épargnant pas, parfois, les civils, selon Islamabad.