Le tir d'une fusée, prévu en avril par la Corée du Nord, est une «provocation» qui «aura des conséquences» au Conseil de sécurité des Nations unies, a prévenu la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton mardi à La Haye.

«Nous avons dit à plusieurs reprises que leur tir de missile viole la résolution 1718 du Conseil de sécurité de l'ONU et il y aura certainement des conséquences au Conseil de sécurité s'ils procèdent à ce lancement», a déclaré Mme Clinton.

La Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord de l'archipel japonais. Mais les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement camoufle un essai d'un missile à longue portée Taepodong-2.

Les préparatifs en vue de ce lancement constituent «un exemple malheureux et continu de la provocation par les Nord-Coréens», a ajouté Mme Clinton à l'issue d'une conférence internationale sur l'avenir de l'Afghanistan à La Haye.

«Les Japonais ont le droit absolu de protéger et défendre leur territoire de ce qui est à l'évidence le tir d'un missile qui pourrait bien viser leur nation à la consternation du gouvernement japonais», a poursuivi Mme Clinton.

Le régime communiste avait effectué son premier essai nucléaire en octobre 2006 au mépris des avertissements de la communauté internationale.

Engagé depuis août 2003 dans de laborieuses négociations à six (les deux Corées, les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie), il a signé, en 2007, un accord en vue d'un démantèlement de ses installations atomiques en échange d'une aide économique substantielle et de garanties de sécurité.