Dick Cheney, l'ancien vice-président américain, a accusé une nouvelle fois dimanche le président Barack Obama d'avoir rendu l'Amérique plus vulnérable, dans sa première interview télévisée depuis qu'il a quitté le pouvoir.

Interrogé sur CNN s'il pensait que l'Amérique était moins sûre sous Barack Obama, qui a remis en cause ou supprimé bon nombre des mesures antiterroristes prises après le 11 septembre par l'administration Bush, l'ancien vice-président a répondu sèchement: «je le pense». «Je pense que ces programmes étaient absolument cruciaux dans les succès rencontrés dans la collecte des renseignements qui nous ont permis de déjouer toutes les tentatives d'attaquer les États-Unis depuis le 11 Septembre», a déclaré M. Cheney.

«Je pense que c'est un grand succès. Cela a été fait légalement et cela a été fait en accord avec nos pratiques constitutionnelles et nos principes», a dit l'ancien vice-président, une affirmation contestée avec virulence par un grand nombre d'organisations de défense des droits de l'homme.

«Le président Obama a fait campagne contre (ces programmes) à travers tout le pays et maintenant il fait des choix qui à mon avis vont augmenter les risques d'une nouvelle attaque contre le peuple américain», a accusé M. Cheney.

L'ancien vice-président s'est également livré à une attaque en règle contre Christopher Hill, pressenti par l'administration Obama pour devenir ambassadeur en Irak. M. Hill avait provoqué l'ire de M. Cheney, quand il était chargé des négociations sur le dossier nucléaire nord-coréen.

«Ce n'est pas l'homme que j'aurais choisi pour ce poste. Il n'a aucune expérience dans la région, il n'a jamais été en poste dans cette partie du monde. Il ne parle pas la langue (l'arabe)», a insisté M. Cheney.