Un poste pourrait être «bientôt» vacant à la Cour suprême américaine, a laissé entendre l'une des neuf juges de la plus haute juridiction des Etats-Unis, sans donner de précision sur l'identité de l'éventuel partant.

La juge Ruth Bader Ginsburg, qui s'exprimait vendredi devant des étudiants de l'université New England Law de Boston (Massachusetts, nord-est), a souligné que des photographies de groupe des neufs juges de la Cour suprême n'étaient prises que lorsqu'un nouveau membre la rejoignait.

«Nous n'avons pas eu de photo depuis un certain temps, mais nous en aurons sûrement une bientôt», a-t-elle dit.

La juge Ginsburg, âgée de 76 ans et qui a subi en février une opération pour un cancer du pancréas mais siège à nouveau, a refusé d'aller plus loin dans ses déclarations et n'a pas autorisé les questions des journalistes lors de son intervention.

Les juges de la Cour suprême sont nommés à vie mais peuvent démissionner pour des raisons personnelles. Mme Ginsburg a plusieurs fois répété son intention de siéger encore plusieurs années.

Nommée en 1993 par Bill Clinton, Ruth Bader Ginsburg est la seule femme de la Cour suprême et la seconde à y siéger. Elle fait partie des cinq membres de l'institution âgés de plus de 70 ans. Son doyen, le juge John Paul Stevens, aura 89 ans le mois prochain.

Mme Ginsburg est, aux côtés de M. Stevens, l'un des piliers du côté progressiste de la Cour.

Celle-ci comprend quatre juges ayant des positions progressistes, face à quatre juges plus conservateurs. Le juge Antony Kennedy vote tantôt avec les uns, tantôt avec les autres.

Gardienne de la Constitution, la Cour suprême est souveraine aux Etats-Unis sur toutes les questions de société mais aussi économiques, environnementales ou religieuses.