La Cour suprême américaine a décidé vendredi de se dessaisir du dossier d'Ali al-Marri, seul combattant ennemi détenu aux Etats-Unis, conformément à la demande de l'administration Obama, mais a renvoyé l'affaire devant une cour d'appel, a-t-on appris auprès de la Cour suprême.

La question est renvoyée devant une cour d'appel fédérale, laissant encore la possibilité que la justice se prononce, mais dans un délai plus long.

M. al-Marri a été formellement inculpé de soutien matériel au terrorisme la semaine dernière devant un tribunal fédéral, annulant selon le ministère de la Justice américain le bien-fondé de son recours devant la Cour suprême lié à sa détention militaire.

Les avocats de M. al-Marri avait obtenu en décembre que la plus haute juridiction du pays se saisisse de la question: est-ce que l'entrée en guerre des Etats-Unis contre le terrorisme votée par le Congrès après le 11-Septembre donne au président l'autorité de détenir indéfiniment un homme, résidant légalement aux USA, sans charge ni procès, sur simple soupçon de terrorisme ?

L'audience était programmée pour le 27 avril.

Les neuf sages ont par ailleurs accepté que M. al-Marri, un citoyen qatari et saoudien qui résidait légalement aux Etats-Unis lors de son arrestation fin 2001, soit transféré de la prison militaire où il est enfermé depuis 2003 vers une prison fédérale dans le cadre de son inculpation.