Barack Obama a annoncé vendredi son intention de retirer toutes les brigades de combat américaines d'Irak d'ici au 31 août 2010.

«Je suis venu vous parler de la manière dont va prendre fin la guerre en Irak», a déclaré le chef de la Maison Blanche lors d'un discours sur la base des Marines de Camp Lejeune, en Caroline du Nord. «Les décisions les plus importantes concernant l'avenir de l'Irak doivent désormais être prises par les Irakiens».

«Nous ne pouvons pas débarrasser l'Irak de tous ceux qui sont opposés à l'Amérique ou qui partagent les sentiments de nos adversaires», a affirmé le président américain. «Nous ne pouvons pas faire la police dans les rues irakiennes jusqu'à ce qu'elles soient complètement sûres, ni rester jusqu'à ce que l'union de l'Irak soit perfectionnée. Nous ne pouvons pas supporter indéfiniment un engagement qui exerce une pression sur notre armée, et qui coûtera au peuple américain près de mille milliards de dollars».

Barack Obama a indiqué qu'après août 2010, entre 35 000 et 50 000 soldats resteront dans un premier temps sur place pour aider à la formation de l'armée irakienne et mener les missions de lutte contre le terrorisme. De même, la nouvelle administration américaine ôôprocédera avec prudence» et en consultation étroite avec le gouvernement irakien pendant la phase de retrait.

Pendant la campagne présidentielle, le candidat démocrate s'était engagé à retirer les troupes dans un délai de 16 mois suivant sa prise de fonctions. Le calendrier annoncé vendredi, qui concerne environ 100 000 hommes, est plus long de deux mois.

Selon des responsables de l'administration, la plupart des forces devant avoir quitté l'Irak en août 2010 resteront dans la zone de combats jusqu'à la fin 2009 au moins, pour aider au bon déroulement des élections législatives irakiennes prévues en décembre.

Le chef de la Maison Blanche a par ailleurs confirmé que Christopher Hill, ancien négociateur américain dans le dossier nucléaire nord-coréen, serait le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Irak. M. Hill a démontré «le pragmatisme et les compétences» nécessaires à cette mission, a-t-il affirmé. Des responsables gouvernementaux américains avaient précédemment indiqué qu'il était le candidat le mieux placé pour succéder à Ryan Crocker à l'ambassade américaine de Bagdad.