Barack Obama, qui prononçait mardi soir, son premier discours devant le Congrès, l'a appelé à faire «tout ce qui s'avère nécessaire», pour aider les principales banques américaines à prêter de nouveau en ces temps difficiles.

Le président américain s'est présenté devant le Congrès, aux côtés des principaux membres de son administration, Hillary Clinton en tête et sous un tonnerre d'applaudissements et une véritable standing ovation. Il a dit que pour sauver les institutions financières américaines, il faudra plus que les 700 milliards de dollars du plan de relance.

Barack Obama a cherché à rassurer sur la solvabilité des établissements bancaires, affirmant que l'argent des Américains, déposé dans les banques américaines, était en sécurité et que le pays pouvait compter sur la poursuite des opérations menées par le système financier.

Mais il a mis en garde, si les banques ne recommencent pas à prêter, alors la reprise économique sera étouffée, avant même d'avoir commencé. Le crédit est vital pour l'économie.

L'administration américaine envisage donc de créer un nouveau fonds pour fournir des prêts aux collèges et aux constructeurs automobiles en difficulté.

Climat

Le président des États-Unis a aussi demandé au Congrès d'instituer un système d'échange de quotas d'émission de gaz carbonique, afin de lutter contre le réchauffement climatique.

«Afin de transformer véritablement notre économie, de garantir notre sécurité et mettre notre planète à l'abri des ravages du changement climatique, il faut que les énergies propres et renouvelables soient aussi des énergies rentables», a lancé M. Obama lors de son premier discours devant le Congrès depuis son investiture.

«Je demande donc au Congrès de me transmettre une loi qui institue des quotas sur les émissions de gaz carbonique fondées sur le marché et encourage la production d'énergies renouvelables en Amérique», a-t-il déclaré.

Cancer

Le président américain Barack Obama s'est engagé mardi à chercher un traitement pour vaincre le cancer «à notre époque», en donnant davantage de moyens pour réformer le système de santé américain, lors d'un discours solennel devant le Congrès.

Barack Obama a déclaré que sa réforme du système de santé «lancera un nouvel effort pour vaincre une maladie, qui touche presque chaque Américain, en cherchant un remède pour guérir le cancer à notre époque».

Cette réforme «apportera les plus grands moyens jamais accordés aux soins préventifs, parce ce qu'il s'agit d'un des meilleurs moyens pour maintenir les gens en bonne santé et contrôler les dépenses» de santé, a-t-il ajouté, à l'occasion de sa première allocution devant les deux chambres du Congrès depuis son investiture le 20 janvier.

«Le jour du Jugement est arrivé»

Barack Obama expliquait que «le jour du Jugement est arrivé», après des années d'absence de décisions économiques et à l'adresse des Américains inquiets, que des jours meilleurs étaient en vue.

«Le poids de cette crise ne décidera pas du destin de notre pays», a déclaré Barack Obama. «Ce soir, je veux que chaque Américain sache ceci: nous allons reconstruire, nous allons récupérer et les Etats-Unis d'Amérique s'en sortiront plus forts qu'auparavant».

Le président américain s'est présenté devant le Congrès, peu après 2h GMT (3h heure française), aux côtés des principaux membres de son administration, Hillary Clinton en tête, sous un tonnerre d'applaudissements et une véritable ovation debout.

Il a voulu rassurer les juristes et les millions de téléspectateurs qui le regardaient en prime time, que ses efforts pour sauver l'économie américaine ne l'éloigneront pas de ses objectifs à long-terme de mettre en place aux Etats-Unis un système d'assurance-maladie national, d'améliorer l'éducation et de développer des ressources énergétiques alternatives.

Le discours qu'il prononçait, devant les deux chambres du Congrès réunies, est une déclaration politique de l'envergure du discours sur l'état de l'Union, prononcé chaque année par le président, même si techniquement il n'en porte pas le nom, Barack Obama n'étant en fonction que depuis cinq semaines.