Le vice-président américain Joe Biden a déclaré vendredi que les États-Unis seraient «plus exigeants» avec Bagdad pour la mise en oeuvre des réformes politiques en Irak.

Les dirigeants irakiens n'ont «pas encore pris de dispositions ensemble» pour mener les réformes politiques, a dit le vice-président américain, qui devait rejoindre dans la journée la conférence de Munich (Allemagne) sur la sécurité.

«Notre administration va devoir être profondément impliquée, pas seulement pour respecter l'engagement que nous avons pris de retirer nos troupes d'une manière méthodique, comme nous l'avons dit», a-t-il ajouté dans un discours devant les élus démocrates réunis à Williamsburg (Virginie, est).

Le vice-président s'est félicité du déroulement des élections provinciales la semaine dernière en Irak, qui révèlent selon lui des progrès dans l'évolution politique du pays.

Mais les États-Unis devront être aussi être «plus exigeants» avec les Irakiens, pour les «pousser à s'occuper» des questions politiques, a-t-il affirmé.

M. Biden, qui a tenu le poste prestigieux de président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, doit prononcer un discours devant la conférence de Munich. Sa délégation comprend le général David Petraeus, chef des opérations américaines en Afghanistan et en Irak.

Lors de la première semaine de sa présidence, Barack Obama a demandé aux responsables de la défense de planifier un retrait des troupes de combat d'Irak en 16 mois de manière «responsable», sans mettre en danger la vie des 142 000 soldats américains stationnés dans le pays.

Le commandement américain en Irak craint qu'un départ trop rapide menace les gains réalisés sur le front de la sécurité, alors que le pays doit vivre cette année plusieurs échéances électorales.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates, qui a conservé le portefeuille qu'il détenait sous l'administration Bush, a observé qu'un retrait en seize mois figurait parmi «une variété d'options» à l'étude, mettant en garde fin janvier contre un risque potentiel de «revers» en Irak.