Les États-Unis veulent aider à l'établissement d'un Etat palestinien «viable» en Cisjordanie et à Gaza, a indiqué mardi la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, appelant le Hamas à mettre un terme à ses tirs de roquettes sur Israël.

La chef de la diplomatie américaine, qui venait de rencontrer l'émissaire spécial pour le Proche-Orient George Mitchell, de retour d'une première mission d'information dans la région, a annoncé qu'il y repartirait «avant la fin du mois».

«Nous cherchons à travailler avec toutes les parties pour les aider à progresser vers un accord négocié qui mette fin au conflit entre Israël et les Palestiniens, qui créée un Etat indépendant et viable en Cisjordanie et à Gaza et qui apporte à Israël la sécurité qu'il recherche», a-t-elle déclaré au cours d'un point de presse improvisé avec M. Mitchell.

«Les Etats-Unis sont engagés. Nous sommes déterminés et engagés à travailler avec tous ceux qui feront preuve de bonne foi», a-t-elle ajouté. «Nous allons travailler aussi dur et aussi longtemps qu'il le faudra».

Interrogée sur la possibilité d'un dialogue avec le Hamas, Mme Clinton s'est montrée réservée. «Nous avons une politique très claire à l'égard du Hamas», a-t-elle déclaré.

Elle a rappelé que le mouvement radical palestinien, qui contrôle la bande de Gaza, doit renoncer à la violence, reconnaître le droit à l'existence d'Israël et respecter les accords passés entre Israël et les Palestiniens, comme l'exige le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union Européenne, Russie, ONU).

«Le Hamas sait ce qu'il doit faire», a-t-elle ajouté. «Le Hamas sait qu'il doit mettre un terme aux tirs de roquettes. (...) Cela n'est pas nouveau».

Elle est restée vague sur les efforts en cours pour stabiliser le cessez-le-feu dans la bande de Gaza après l'offensive militaire israélienne du mois dernier, se contentant de rendre hommage à l'Egypte qui mène des efforts de médiation.

Mme Clinton a pris soin de noter que c'était elle qui était à l'origine du choix de M. Mitchell comme émissaire de l'administration Obama pour le Proche-Orient, affirmant son contrôle sur ce dossier au moment où le partage des responsabilités sur la diplomatie américaine apparaît mal défini.

«Je suis heureuse que le président ait accepté de nommer M. Mitchell», a-t-elle indiqué.

Ce dernier l'a à son tour remerciée d'avoir «suggéré» sa nomination, notant que les dirigeants de la région attendent avec impatience la venue de la nouvelle chef de la diplomatie américaine.

«La situation est bien sûr très complexe et délicate», a-t-il indiqué. «Il n'y a pas de solutions faciles ou sans risque. (...) Mais avec une diplomatie patiente, déterminée et persévérante, nous pouvons aider à faire une différence».