Une proposition visant à interdire l'usage de langues autres que l'anglais dans la ville de Nashville a été rejetée par référendum, selon des résultats non officiels rendus publics vendredi.

«C'est un grand jour pour Nashville», a déclaré le maire de la ville Karl Dean dans un communiqué.

«Les résultats de cette consultation spéciale réaffirment l'identité de Nashville en tant que ville accueillante et amicale, et notre capacité à nous rassembler en tant que communauté - quelles que soient nos origines et opinions - pour travailler ensemble pour une cause commune et pour le bien de notre ville», a-t-il ajouté.

L'État du Tennessee a décrété l'anglais comme langue officielle dans une loi de 1984, qui stipule que toutes les communications officielles et l'éducation doivent être faites en anglais.

Mais un élu local de Nashville a estimé que cette loi n'allait pas assez loin, affirmant que «l'anglais était attaqué», et que la ville gaspillait l'argent du contribuable en payant des services de traduction.

Le référendum visant à exclure totalement les langues étrangères proposé par ce conseiller municipal, Eric Crafton, a été rejeté par 41 752 voix contre et 32 144 pour, lors du vote qui a eu lieu jeudi.

Une trentaine d'États américains ont adopté des lois instituant l'anglais comme langue officielle, selon le mouvement Pro English, qui défend la langue anglaise.

Un certain nombre de ces lois ont été invalidées après contestation devant des tribunaux fédéraux. Les États et agences locales peuvent aussi se voir refuser des financements fédéraux s'ils ne fournissent pas certains services de traduction.

Environ 13% des habitants de Nashville parlent une langue autres que l'anglais, un chiffre qui s'élève à 19,5% au niveau national, selon des données du recensement.