Le femme du gouverneur de l'Illinois accusé d'avoir tenté de monnayer le siège de sénateur de Barack Obama a été renvoyée du poste qu'elle occupait dans une association, a indiqué jeudi un porte-parole du gouverneur.

Payée 100 000 dollars par an, Patricia Blagojevich était chargée de collecter des dons pour la Chicago Christian Industrial League (CCIL), une association qui connaît de sérieuses difficultés financières.

Mme Blagojevich n'est pas visée par les accusations de corruption dont fait l'objet son mari, le gouverneur de l'Illinois (nord) Rod Blagojevich, mais son nom a été cité dans le cadre de l'enquête.

Dans ses tentatives pour vendre le siège de M. Obama au Sénat des États-Unis, M. Blagojevich aurait ainsi voulu placer sa femme dans des conseils d'administration où elle aurait été grassement rémunérée.

Mme Blagojevich avait pris cet emploi après avoir cessé ses activités d'agent immobilier, sur lesquelles pèsent également des soupçons de corruption et de commissions versées par des entreprises sous contrat avec l'Etat de l'Illinois, selon la presse locale.

Un porte-parole du gouverneur, Lucio Guerrero, a refusé de donner les raisons du licenciement de Mme Blagojevich, mais a ajouté qu'elle en était «attristée».

«Elle aimait travailler à la CCIL et elle pense que l'association fait du bon travail pour aider ceux qui sont dans le besoin. Elle souhaite bonne chance à ses collègues en ces temps financièrement difficiles», a-t-il déclaré à l'AFP.

Ce licenciement intervient alors que la procédure de destitution visant Rod Blagojevich doit être examinée lundi par le Sénat de l'Illinois.