Au lendemain de son investiture, le président américain Barack Obama a pris part au dernier rituel traditionnel de la passation de pouvoir en assistant mercredi à un service religieux en la Cathédrale de Washington, prononcé pour la première fois par une femme pasteur.

Assis au premier rang avec la Première dame, Michelle Obama, ainsi que le couple vice-présidentiel Joe et Jill Biden et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le président a écouté une lecture des écritures, des prières et des bénédictions prononcées par des responsables religieux hindous, juifs, musulmans et chrétiens.

Le premier président noir des États-Unis a également chanté avec une chorale gospel d'enfants qui ont entonné «He's got the whole world in his hands» («Il a le monde entier entre ses mains», ndlr).

Le sermon a été prononcé par une femme, une innovation.

«Des crises frappent à la porte (...) tentant de nous éloigner de nos principes éthiques, des crises qui peuvent nous faire nourrir le loup de la peur et de la vengeance», a déclaré le révérend Sharon Watkins, de l'Eglise des Disciples du Christ.

«Nous avons besoin que vous, dirigeants des nations, restiez concentrés sur les valeurs qui nous ont guidés par le passé, des valeurs qui nous ont donné la force de traverser les périls d'un autre temps et qui peuvent nous guider vers l'avenir d'une nouvelle promesse», a ajouté le révérend Watkins.

Quelque 150 invités pourtant en possession de tickets n'ont pas pu assister au service à l'interieur de la cathédrale à la demande des Secret service, chargé de la protection du président américain.

Le service religieux de l'investiture a lieu à la cathédrale nationale de Washington depuis la seconde investiture de Ronald Reagan en 1985, hormis pour Bill Clinton qui avait choisi une l'église de la communauté noire.