Le président élu américain Barack Obama a promis mardi de sortir de son silence à propos de la situation à Gaza dès sa prise de fonctions le 20 janvier, tout en faisant part de sa «profonde inquiétude» envers les pertes en vie humaines dans le territoire palestinien et en Israël.

Lors d'un point de presse, M. Obama a répété qu'il laissait pour le moment au président sortant George W. Bush le soin de conduire la politique étrangère américaine.«La mort de civils à Gaza et en Israël est une source d'inquiétude profonde pour moi. Et après le 20 janvier, j'aurai beaucoup de choses à dire sur le sujet», a-t-il déclaré.

Le président élu a promis qu'il ne reviendrait pas sur sa promesse de campagne de s'engager «de façon efficace et cohérente afin de tenter de résoudre le conflit au Moyen-Orient» dès sa prise de fonctions.

«Je m'y suis engagé. Je pense que c'est juste non seulement pour les peuples de la région mais aussi pour la sécurité nationale des Américains et la stabilité qui est tellement importante pour notre pays», a déclaré M. Obama.

Au moins 660 Palestiniens ont été tués et 2950 autres blessés dans l'offensive israélienne dans la bande de Gaza depuis son lancement le 27 décembre, selon un nouveau bilan fourni par le chef des urgences de la bande de Gaza, Mouawiya Hassanein.

Mardi, 43 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans une attaque israélienne contre une école de l'ONU, dans le nord de la bande de Gaza, selon M. Hassanein. Israël a affirmé avoir riposté à des tirs de mortiers provenant de l'école.

Lundi, un diplomate israélien en poste aux Etats-Unis a démenti que l'offensive lancée par son pays dans la bande de Gaza soit liée à l'investiture prochaine de Barack Obama, dont le soutien à Israël serait moins ferme que celui de l'administration Bush.