Le vice-président élu des États-Unis Joe Biden a affirmé lors de sa première interview depuis l'élection du 4 novembre que l'économie américaine était dans un «état bien pire» que ce qu'il imaginait et qu'un second plan de relance était crucial pour éviter qu'elle ne «sombre».

«L'économie est dans un état bien pire que ce que nous imaginions», a déclaré M. Biden au cours de l'émission «This Week», qui doit être diffusée dimanche sur la chaîne américaine ABC. Le vice-président élu qui entrera en fonctions le 20 janvier a estimé qu'un second plan de relance était nécessaire pour éviter que l'economie américaine ne «sombre, purement et simplement».

«Il va y avoir un investissement majeur, que ce soit 600 milliards ou plus, ou 700 milliards, ce qui est sûr c'est que c'est un chiffre auquel personne n'aurait pensé il y a un an», a dit M. Biden, selon des extraits de cette interview transmis à l'AFP.

Il a indiqué que l'administration de Barack Obama avait pour priorité absolue de créer des emplois et d'investir dans les infrastructures pour remettre l'économie sur des rails. Il a ajouté que les autres objectifs de l'administration en terme de politique étrangère et intérieure dépendraient entièrement du rétablissement de l'économie.

«La chose la plus importante que nous devons faire dans la nouvelle administration (...) est d'arrêter cette hémorragie (d'emplois) et de faire cesser les pertes dans les créations d'emplois», a insisté M. Biden.

Le président élu Barack Obama avait lui aussi insisté vendredi sur la nécessité d'un plan de relance «audacieux», tout en refusant d'en chiffrer le coût.

Selon la presse américaine, le montant de ce plan pourrait être compris entre 675 et 775 milliards de dollars, un chiffre qui pourrait être porté à 850 milliards de dollars au terme du processus parlementaire.

Mais certains journaux ont évoqué jusqu'à 1 000 milliards de dollars de plan de relance.

Début 2008, le président George W. Bush avait promulgué un plan de relance de 168 milliards de dollars, adopté à l'arraché par le Congrès.

Depuis l'explosion de la crise financière aux États-Unis en septembre, les leaders démocrates du Congrès ont multiplié les demandes pour un second plan de relance économique se heurtant à une fin de non-recevoir de la part de l'administration Bush.