Plus de 131 millions de personnes ont voté le 4 novembre, soit le taux le plus élevé depuis 40 ans pour ce type d'élection aux Etats-Unis, selon les chiffres définitifs communiqués ce week-end par les Etats.

C'est ce lundi que le collège électoral doit élire le démocrate Barack Obama président, au cours d'un important cérémoniel qui se déroulera dans chaque Etat.

Le nombre de suffrages exprimés s'établit à 61,6%, soit le plus fort taux depuis 1968 et l'élection du républicain Richard Nixon face à Hubert Humphrey, a expliqué Michael McDonald, professeur de sciences politiques à l'Université George Mason.

L'impopularité du président sortant George W. Bush, après deux mandats consécutifs, la grave crise économique et le conflit larvé en Irak ont contribué à cette poussée électorale en faveur du candidat du changement, Barack Obama. A également compté le fait de pouvoir élire le premier président métis de l'Histoire des Etats-Unis.

Par comparaison, l'élection présidentielle de 2004, remportée par George W. Bush, qui obtenait un deuxième mandat, avait déjà battu un record de participation avec 122,3 millions de votes et 60,1% du corps électoral.

Le président des Etats-Unis est élu au suffrage universel indirect par les 538 grands électeurs du collège électoral, désignés par les électeurs lors du scrutin présidentiel, cette année le 4 novembre. Chaque état se voit attribuer un certain nombre de grands électeurs, en fonction de sa démographie.

Les grands électeurs votent normalement pour le candidat arrivé en tête dans leur Etat. Ils en ont pris l'engagement, mais n'en n'ont toutefois pas l'obligation légale.