Le président élu des États-Unis, Barack Obama, a promis samedi d'effectuer les plus gros investissements dans les infrastructures américaines depuis les années 50 et de développer sensiblement l'accès à Internet.

Ces deux mesures s'inscrivent dans le plan de relance de l'économie que M. Obama s'est engagé à mettre en oeuvre dès son investiture le 20 janvier, et qui devrait selon lui permettre de créer 2,5 millions d'emplois. «Nous allons créer des millions d'emplois en faisant le plus gros investissement nouveau dans notre infrastructure nationale depuis la création du système autoroutier fédéral dans les années 50», a déclaré M. Obama, lors de son allocution hebdomadaire à la radio.

Il s'est également engagé à développer l'accès à Internet à haut débit pour les Américains de façon à ce qu'au moins «chaque enfant puisse se connecter en ligne».

«Il nous faut renouveler nos autoroutes de l'information. Il est inacceptable que les États-Unis soient au 15ème rang pour l'installation de réseaux à bande large», a estimé M. Obama, en rappelant que «c'est le pays qui a inventé Internet». Une action dans ce domaine est indispensable pour «renforcer la compétitivité des États-Unis», selon M. Obama.

Dans son allocution, M. Obama a fait allusion aux très mauvais chiffres du chômage diffusés vendredi, avec un taux de 6,7% en novembre et la perte de 533.000 emplois, «le pire mois en plus de 30 ans».

«Nous n'allons pas agir avec les vieilles méthodes en usage à Washington. Nous ne nous contenterons pas de noyer le problème sous l'argent», a indiqué M. Obama, en promettant un contrôle scrupuleux de l'impact des investissements.

À propos des infrastructures, il a souligné que «le précieux argent du contribuable sera injecté de manière nouvelle et intelligente». «Si un État n'agit pas rapidement pour investir dans les routes et ponts, il perdra les fonds», a-t-il dit.

Parmi les autres mesures prévues, il a cité une vaste modernisation des établissements scolaires. «Nous réparerons les bâtiments en mauvais état, les rendrons plus économes en énergie et mettront des nouveaux ordinateurs dans les classes», a-t-il indiqué.

Le plan prévoit également «un effort massif d'économies d'énergie dans les bâtiments publics» pour récupérer «des milliards de dollars», en changeant les équipements de chauffage et d'éclairage, alors que le gouvernement américain «paye la plus grosse facture énergétique au monde».

La cinquième mesure annoncée concerne le système de santé, «pour sauver non seulement des emplois mais des vies». «Nous ferons en sorte que chaque cabinet médical et hôpital utilise les technologies les plus modernes et dispose des données électroniques des patients pour éviter des erreurs et économiser des milliards de dollars chaque année», a-t-il indiqué.

Le président sortant George W. Bush a admis pour la première fois vendredi que les États-Unis étaient entrés en récession, prenant acte du verdict quelques jours plus tôt du Bureau national de la recherche économique qui a fait débuter les difficultés de l'économie américaine à décembre 2007.