Barack Obama a dû faire face mardi aux doléances budgétaires des gouverneurs des Etats américains, qui attendent une aide de Washington pour faire face à la crise financière mondiale.

Avant même sa prise de fonctions le 20 janvier, le président élu s'est vu rappeler que les Etats fédérés risquaient d'accumuler un déficit budgétaire de 200 milliards de dollars, qui viendra s'ajouter au déficit record d'au moins 482 milliards prévu pour les finances fédérales lors de l'exercice en cours.

Devant l'Association des gouverneurs d'Etat réunis à Philadephie (est), M. Obama a rappelé qu'il comptait promulguer dès son arrivée aux affaires un plan de relance économique qui profitera aux 50 Etats de l'Union.

«Pour résoudre la crise et alléger le fardeau des Etats, nous allons devoir rapidement prendre des mesures», a-t-il déclaré. «Cela passe par l'adoption d'un plan de relance destiné à la fois à Wall Street et à l'économie réelle».

Lundi, le gouverneur de la Californie (ouest), Arnold Schwarzenegger, a averti que son Etat allait «tout droit vers une catastrophe budgétaire».

Plusieurs gouverneurs ont averti que face à des recettes fiscales en baisse, ils pourraient être contraints de réduire les dépenses destinées à la santé ou à l'éducation, ou bien d'augmenter les impôts au risque d'aggraver la récession.

Le gouverneur de Pennsylvanie (est), Ed Rendell, qui préside l'Association des gouverneurs, a demandé à bénéficier d'une partie des fonds qui seront débloqués dans le cadre du plan de relance.

Les Etats ont en projet pour 136 milliards de dollars de travaux d'infrastructures prêts à démarrer, a souligné lundi M. Rendell.

Le plan préparé par la majorité démocrate du Congrès pourrait atteindre la somme record de 700 milliards de dollars, selon la presse.

«Le changement ne viendra pas seulement de Washington, il viendra de chacun de vous», a lancé le futur président à l'adresse des gouverneurs, à qui il a offert un «partenariat».