Le président américain George W. Bush a félicité jeudi le Parlement irakien après l'adoption de l'accord de sécurité «historique» avec les Etats-Unis, prévoyant le retrait des forces américaines d'Irak d'ici fin 2011, selon un communiqué de la Maison Blanche.

«Le vote d'aujourd'hui démontre la progression de la démocratie en Irak et sa capacité croissante d'auto-défense», note le président, en souhaitant une «approbation rapide par le Conseil présidentiel irakien», qui doit encore ratifier l'accord.

Cet accord de sécurité, qui se substituera au mandat de l'ONU réglant la présence américaine et expirant fin 2008, a été adopté par 149 députés sur 198 présents au Parlement irakien, qui a également approuvé un accord-cadre stratégique à long terme entre Washington et Bagdad.

«Nous félicitons les représentants élus du Parlement pour avoir approuvé ces accords historiques qui serviront les intérêts partagés et durables de nos deux pays et de la région», souligne le président Bush.

«Il y a deux ans, ce jour semblait improbable, mais le succès de l'envoi de renforts (américains début 2007, ndlr) et le courage du peuple irakien ont établi les conditions nécessaires à la négociation et l'approbation de ces deux accords par le Parlement irakien», poursuit-il.

«Etant donné la position où nous nous trouvions en janvier 2007, nous avons assisté à des progrès sur les plans politique, économique et dans le domaine de la sécurité à un rythme à peine croyable», a déclaré dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, faisant référence à la date de l'annonce par M. Bush de l'envoi de troupes supplémentaires en Irak.

«A un point tel que l'amélioration des conditions nous a permis de parvenir à cet accord mutuel avec un Irak souverain qui résout ses problèmes par la voie politique, et non avec des fusils et des bombes», a ajouté Mme Perino.

«Il s'agit d'une réussite incroyable pour notre armée et pour les forces de sécurité irakiennes», a estimé la porte-parole de la Maison Blanche.

L'accord de sécurité approuvé jeudi a été le fruit d'âpres discussions entre Bagdad et Washington, et de négociations à l'arraché entre les principaux groupes parlementaires chiite, sunnite et kurde.

Le texte prévoit notamment que «toutes les forces américaines», actuellement au nombre de 146.000 militaires selon les derniers chiffres du Pentagone, «devront avoir quitté le territoire irakien le 31 décembre 2011 au plus tard». Au 30 juin 2009 au plus tard, toutes les forces de combat américaines devront s'être retirées des villes, villages et localités d'Irak.