La mère du petit garçon accusé d'avoir tué son père et un autre homme ce mois-ci en Arizona affirme que son fils est un «bon petit garçon qui aimait son père».

«Il avait une bonne relation avec son père, ils étaient proches, a dit Eryn Thomas, 26 ans, interrogée par une équipe d'ABC. Ils faisaient tout ensemble. Il aimait son père.»

 

Mme Thomas dit visiter souvent son fils, qui est détenu dans une cellule à part des autres, dans un établissement non loin de sa ville natale. «Il est isolé, et il a peur. Il est encore très petit.»

Le garçon de 8 ans, dont l'identité ne peut être dévoilée, est accusé d'avoir tiré à bout portant sur son père, Vincent Romero, 29 ans, et sur un ami de ce dernier, Tim Romans, 39 ans, au début du mois de novembre. Le double meurtre s'est produit à St. Johns, une petite ville de 4000 habitants dans l'est de l'Arizona. Le crime inhabituel a fait les manchettes autour du monde.

Le garçon a été décrit comme étant normal par tous ceux qui le connaissent. À St. Johns, son geste a sidéré toute la ville, qui est encore sous le choc.

Le garçon a tué les deux hommes dans l'après-midi du 5 novembre à l'aide d'une carabine .22 que son père lui avait récemment donnée. Chaque victime a été atteinte de deux coups de feu, ce qui signifie que le garçon a dû charger son arme durant le crime.

Les policiers ont d'abord cru que le jeune avait été chanceux d'échapper au carnage dans la maison des Romero, une construction récente de deux étages située dans un quartier de cols bleus où la chasse fait partie du mode de vie.

À force de parler avec lui, ils ont réalisé que le garçon a commis les meurtres. Le jeune, qui subit présentement son procès, doit être relâché durant la période des Fêtes pour qu'il puisse passer du temps avec sa mère, au Mississippi. Les procureurs entreprennent les démarches pour qu'il soit jugé en tant qu'adulte, ce à quoi s'oppose son avocat.

Vidéo de l'interrogatoire diffusée

Le soir du crime, le garçon a été interrogé durant une heure par les policiers de St. Johns. Ces derniers viennent de rendre publique la vidéo de la séance.

On y voit le garçon assis dans un fauteuil, entre deux policières qui l'interrogent. Son visage a été rendu flou pour préserver son anonymat, mais sa petite voix ne laisse aucun doute sur son jeune âge.

Les policières lui demandent s'il a tué les hommes. Le garçon répond d'abord qu'il ne sait pas, avant d'admettre que c'est lui qui a fait feu sur son père.

Quand les policières lui ont demandé ce qu'il pensait de tout ça, le garçon a répondu: «Je pense que je m'en vais en juvénile», en référence au centre de détention pour mineurs.