Bill Clinton a réagi avec enthousiasme samedi à la rumeur voulant que Barack Obama ait offert à sa femme le poste de secrétaire d'État.

«Je pense qu'elle serait une excellente secrétaire d'État», a-t-il dit au cours d'une allocution au Koweït qui lui a rapporté la jolie somme d'un demi-million de dollars.

 

C'est le genre de revenus internationaux qui a permis à l'ancien président d'amasser un total de 10 millions de dollars à titre de conférencier l'an dernier. Et c'est ce à quoi il serait prêt à renoncer pour permettre à sa femme de devenir chef de la diplomatie américaine, selon le site internet Politico.

Mais cette concession ne suffira pas à satisfaire l'entourage de Barack Obama, qui s'inquiète de possibles conflits d'intérêts si Hillary Clinton devient secrétaire d'État.

Aussi Bill Clinton a-t-il offert d'autres garanties de transparence, selon le Wall Street Journal. Il aurait ainsi accepté de rendre public la liste des nouveaux donateurs qui verseraient des fonds à sa fondation, la William J. Clinton Foundation, ainsi que celle des principaux donateurs passés.

Il serait également prêt à renoncer à la gestion quotidienne de sa fondation.

Ces concessions donnent à entendre que Bill Clinton ne veut pas être un obstacle à la nomination de sa femme comme secrétaire d'État. Selon la presse américaine, ce dossier devrait être conclu, d'une façon ou d'une autre, d'ici jeudi prochain. En attendant, l'équipe de transition de Barack Obama a confirmé la nomination d'un premier membre du futur cabinet présidentiel. Il s'agit de Tom Daschle, ex-chef de file de la majorité démocrate au Sénat, qui se verra confier le poste de secrétaire à la Santé.

La veille, la presse américaine avait révélé qu'Eric Holder serait le choix de Barack Obama comme ministre de la Justice (Attorney General). Ex-numéro deux de ce ministère durant le deuxième mandat de Bill Clinton, Holder serait le premier Noir à occuper le poste numéro un.

L'équipe de transition d'Obama n'a ni confirmé ni infirmé ce choix.