Le président américain George W. Bush pourrait encore donner une ultime véritable conférence de presse avant de quitter la Maison Blanche le 20 janvier... ou pas, a dit sa porte-parole mardi.

«Je ne serais pas surprise qu'il y en ait une avant que nous ne partions», a dit Dana Perino, «mais il est tout aussi possible qu'il n'y en ait pas».

M. Bush s'est fait de plus en plus rare pour les journalistes dans les derniers mois de sa présidence.

Il s'est certes exprimé en présence de la presse, comme samedi à la fin d'un grand sommet économique à Washington. Il a certes répondu à quelques questions à l'occasion de rencontres avec des dirigeants étrangers, comme ses collègues colombien Alvaro Uribe le 20 septembre et sud-coréen Lee Myung-bak le 6 août. Et il a accordé des entretiens à certains médias.

Mais se prêter à l'exercice délicat de la véritable conférence de presse, à Washington, devant des journalistes qui n'ont pas souvent été cléments au cours des dernières années, M. Bush ne l'a plus fait depuis le 15 juillet. C'était la 43ème conférence de presse de sa présidence sous cette forme.

Jusqu'au 4 novembre et la présidentielle, ses collaborateurs ont invoqué le souci de ne pas interférer avec la campagne, mais aussi la charge de travail d'un président brutalement confronté dans ses derniers mois à une crise économique grave.

Sa porte-parole a concédé qu'elle ne pouvait plus guère invoquer cette raison.

Avec une conférence de presse, M. Bush, qui bat des records d'impopularité, s'expose à des questions sur ce qu'il laisse à son successeur Barack Obama: un pays encore en proie à deux guerres, confronté aux spectres du chômage et de la récession. Dans une période de transition délicate comme les Etats-Unis n'en ont pas connu depuis des décennies, M. Bush devrait aussi en ce moment se justifier de politiques en contradiction avec celles de M. Obama, sur les moyens de relancer l'économie, de sauver les grands constructeurs automobiles nationaux ou de mettre fin à la guerre en Irak.