Le président américain George W. Bush a révélé mardi avoir consulté son prédécesseur Bill Clinton avant de recevoir son successeur à la Maison Blanche, Barack Obama.

Dans un entretien accordé à la chaîne CNN, M. Bush a aussi dit regretter un moment fameux de sa présidence, quand il est apparu devant une banderole proclamant «mission accomplie» le 1er mai 2003, une quarantaine de jours après le début de la guerre en Irak, alors que la guerre était appelée à durer encore des années.M. Bush cèdera le 20 janvier à Barack Obama sa place à la Maison Blanche. Dans l'une des périodes de transition les plus délicates qu'aient connu les Etats-Unis, il l'a reçu lundi pour les premiers entretiens approfondis entre les 43ème et 44ème présidents depuis la victoire de M. Obama le 4 novembre.

M. Bush n'a pas dit quels conseils il avait prodigué à M. Obama. Il s'est dit «très content» d'une discussion «détendue».

«Je me rappelle la conversation que j'avais eue avec mon prédécesseur Bill Clinton» dans les mêmes circonstances, «en fait, je l'ai appelé hier et je lui ai dit: Bill, je m'apprête à rencontrer le président élu, et je me souviens combien vous aviez été bienveillant avec moi, et j'espère pouvoir être aussi bienveillant avec le président élu que vous l'aviez été avec moi».

Se retournant sur sa présidence, M. Bush a regretté certaines paroles, comme quand il avait réclamé la capture d'Oussama Ben Laden «mort ou vif». Il a aussi évoqué ce 1er mai 2003 quand il avait proclamé, sur le pont du porte-avions USS Abraham Lincoln, la fin des grandes opérations de combat en Irak devant une bannière «mission accomplie».

«Je regrette que cette banderole se soit trouvée là», a-t-il dit.

«Certains ont compris: Bush pense que la guerre en Irak est terminée, ce n'était pas ce que je pensais, mais cela véhiculait le mauvais message», a-t-il dit.

Ces images sont devenues emblématiques des erreurs d'appréciation commises pendant la guerre.

M. Bush a dit avoir de nombreux motifs de fierté.

Il a répété que la victoire de M. Obama, premier noir élu président, était un «moment historique» pour le pays et lui a souhaité de réussir.