Un policier de New York a reconnu jeudi devant un grand jury qu'un de ses collègues avait utilisé improprement sa matraque contre un homme interpellé dans le métro, sans aller jusqu'à dire avoir assisté à une sodomisation, rapporte vendredi le Daily News.

Le parquet de New York a ordonné récemment qu'un grand jury mène une enquête, après que Michael Mineo, 24 ans, employé d'un salon de piercing, eut affirmé avoir été sodomisé avec un objet par la police dans une station de métro.

Le policier qui a témoigné a indiqué que pendant qu'il passait les menottes à Mineo, arrêté parce qu'il fumait de la marijuana, un de ses collègues «poussait» la fesse gauche de l'interpellé, rapporte le Daily News.

L'article, qui cite des sources proches de l'enquête confidentielle, rapporte que le policier aurait «agité la matraque entre les fesses de Mineo».

Le New York Post publie des déclarations similaires, où le policier ne confirme pas avoir assisté à un viol.

Les policiers ont jusqu'ici démenti toute violence. Mais malgré leurs démentis, cette affaire fait du bruit à New York, où une brutalité policière accompagnée de sodomisation s'était terminée il y a 11 ans par la condamnation à 30 ans de prison d'un des policiers.

Michael Mineo continue à affirmer qu'il a été arrêté et sodomisé au moyen d'un objet le 15 octobre dernier.

Selon le jeune homme, le viol a été commis avec une antenne de walkie-talkie ou une matraque. Michael Mineo a été hospitalisé pendant quatre jours, et a dû retourner à l'hôpital ensuite. Sur la photo publié par le Daily News vendredi, il marche toujours avec une canne.

Le rapport d'hospitalisation n'a pas été publié.

Le grand jury, composé de citoyens, doit établir s'il y a suffisamment de preuves pour donner lieu à des poursuites judiciaires.

En 1997, un immigré haïtien de 30 ans, Abner Louima, avait été sodomisé par des policiers avec un manche à balai. L'un des policiers, Justin Volpe, avait été condamné à 30 ans de prison