Le camp du candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama a annoncé samedi avoir rendu le don de 265 dollars effectué par une tante kényane du candidat qui serait en situation irrégulière.

Selon une information initialement diffusée par l'agence Associated Press et reprise par quelques médias américains, une tante kényane de M. Obama, Zeituni Onyango, 56 ans, serait en situation irrégulière aux États-Unis depuis qu'un juge des services de l'immigration américaine a rejeté son dossier. Selon la loi électorale américaine, les étrangers ne peuvent pas faire de dons aux candidats américains à la présidentielle.

Dans l'entourage de M. Obama, on se refusait samedi à dire si le fait de rendre le don était une confirmation du statut illégal de Mme Onyango.

«Selon les informations qui nous ont été transmises, la contribution est en train d'être rendue», a dit dans un communiqué un porte-parole de Barack Obama, Ben LaBolt sans autre précision.

Interrogée par l'AFP, Kelly Nantel, porte-parole de l'administration des douanes (ICE) a indiqué qu'elle ne pouvait «ni confirmer ni infirmer» l'information selon laquelle la tante de Barack Obama serait en situation irrégulière. «Nous n'évoquons pas les détails de la situation des personnes», a-t-elle expliqué.

«Le sénateur Obama n'a pas connaissance de sa situation mais il pense évidemment que la loi suivra son cours», avait déclaré samedi dans un premier temps Bill Burton, le porte-parole de Barack Obama.

David Axelrod, l'un des plus proches conseillers de M. Obama, a déclaré pour sa part devant plusieurs journalistes à Henderson (Nevada, ouest), où le candidat démocrate faisait campagne samedi: «ce n'est pas une relation proche. Ils n'ont pas été en contact proche».

M. Axelrod a laissé entendre que cette révélation pouvait avoir des motifs électoraux. «Les Américains sont plutôt soupçonneux face à ce genre de choses, jetées sur la place publique 72 heures avant une élection», a-t-il dit.

Selon M. Axelrod, Barack Obama a rencontré cette parente pour la dernière fois lors de la cérémonie pour son entrée en fonction au Sénat en 2004.

Interrogé par la presse qui voyage avec John McCain, l'un des conseillers du candidat républicain, Mark Salter s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire.

«Il s'agit d'une affaire familiale», a-t-il dit.