À une semaine du vote, Barack Obama semble n'avoir plus qu'un seul ennemi en tête: l'apathie et la complaisance des électeurs.

En avance dans les sondages, Obama craint que les supporteurs ne deviennent trop confiants en la victoire, et ne se déplacent pas le jour du vote.

Hier, le candidat a prononcé un discours destiné à gonfler le moral des troupes. «Il reste une semaine avant de changer l'Amérique, a-t-il dit. Dans une semaine, vous pourrez mettre fin à une politique qui cherche à diviser le pays dans le but de gagner une élection, qui essaie de dresser une région contre une autre, une ville contre une autre, les républicains contre les démocrates, qui joue sur la peur quand nous avons tant besoin d'espoir. Ce n'est pas le moment de laisser tomber, ni pour un jour, ni pour une heure, ni pour une seconde. Pas maintenant.»

Obama cherche aussi de dépeindre les politiques John McCain comme étant une continuation des réalisations économiques de George W. Bush. «McCain voudrait que l'on donne plus aux millionnaires et aux milliardaires en espérant que ça tombe vers les classes du bas», a-t-il dit.

Prononcé à Canton, en Ohio, ce discours a pour but de «conclure la vente», selon les stratèges d'Obama. Le candidat fera souvent allusion à l'importance de mener le combat jusqu'au bout durant les prochains jours. Le démocrate a d'ailleurs acheté 30 minutes de temps d'antenne sur CBS, NBC et Fox, mercredi soir. Il compte notamment utiliser cette visibilité pour inciter les électeurs à aller voter mardi prochain.

La nervosité d'Obama au sujet de l'achalandage le jour des élections est palpable depuis quelque temps. La semaine dernière, Obama a interrompu la foule, qui huait copieusement à la mention du nom de John McCain, qu'il venait de prononcer.

«Je n'ai pas besoin de vos huées, a-t-il dit. J'ai besoin de vous allier voter le 4 novembre.»

Hier, John McCain a cherché à attaquer Obama, tout en se dissociant du legs de George W. Bush, qui est revenu le hanter, dimanche. McCain a confié à l'émission Meet The Press que lui et Bush «partageaient une philosophie républicaine commune», une phrase abondamment reprise par les démocrates, hier.

«C'est la principale différence entre le sénateur Obama et moi, a dit McCain, hier. Nous sommes tous deux en désaccord avec la politique économique du président Bush. La différence, c'est qu'il pense que les impôts étaient trop bas, alors que je pense que les dépenses étaient trop hautes.»