Le FBI enquêtait vendredi sur l'envoi de plus de 50 lettres anonymes, remplies pour la plupart d'une poudre blanche, à des institutions financières américaines et réclamant «vengeance» pour la crise économique.

La police fédérale américaine a précisé dans un communiqué que les lettres, postées d'Amarillo, au Texas (sud), avaient commencé à être reçues lundi «déclenchant une enquête de plusieurs agences, conduite par le FBI et le service d'inspection de la poste américaine, en liaison avec les autorités fédérales et locales».

Une lettre, dont une image partielle est visible sur le site du FBI, avertit que personne ne peut «voler l'argent de dizaines de milliers de personnes et ne pas s'attendre à des réprercussions (sic). L'heure de la vengeance a sonné. Ce que vous venez de respirer peut vous tuer en 10 jours. Remerciez XXX (nom rayé par le FBI) et le FDIC (l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires) pour votre trépas».

«La plupart des lettres contiennent une sorte de poudre. Tous les tests effectués se sont révélés négatifs, la poudre semble inoffensive,» a indiqué le FBI, ajoutant que «des tests supplémentaires sont en cours dans des laboratoires régionaux.»

Les lettres ont été envoyées dans au mois onze Etats, dont l'Arizona, la Californie, le Colorado, la Géorgie, l'Illinois, le New Jersey, New York, l'Ohio, l'Oklahoma, le Texas et la Virginie, a précisé la police fédérale.

Les destinataires en ont été notamment la Chase Bank, l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires et une division du Trésor chargée de la réglementation et de la supervision des Caisses d'épargne.

Les autorités américaines sont particulièrement attentives aux envois de poudre par courrier depuis que cinq personnes ont été tuées et 17 autres intoxiquées en 2001, juste après les attentats du 11-Septembre, en manipulant des lettres anonymes contenant de l'anthrax (le bacille du charbon).

En août, le microbiologiste Bruce Ivins, 62 ans, soupçonné d'être le seul responsable de ces envois, s'est suicidé alors que la justice s'apprêtait à l'inculper.