Les États-Unis ont mis en garde mercredi l'Irak contre les réelles «conséquences» d'un rejet du projet de pacte de sécurité négocié entre les deux pays. En l'absence d'accord, Washington pourrait être contraint de mettre un terme à ses opérations militaires.

La Maison Blanche a observé que les forces de sécurité n'étaient pas en mesure de faire régner la paix sans les troupes américaines. Elle a agité le spectre d'un revers après les récents gains obtenus en matière de sécurité et en politique si le projet d'accord de sécurité n'était pas approuvé avant l'expiration du mandat de l'ONU à la fin de l'année. Après quoi, la présence de troupes étrangères sur le sol irakien n'aurait plus de base juridique.«Nous n'aurons pas de base juridique pour poursuivre les opérations» en Irak sans cet aval, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino. «Et les Irakiens le savent». Alors, «nous sommes persuadés qu'ils seront capables de le reconnaître. Si ce n'est pas le cas, les conséquences seront réelles», «les Américains ne pourront pas» mener d'opérations en Irak.

Au Pentagone, le porte-parole Geoff Morrell a expliqué que le secrétaire à la Défense Robert Gates n'avait pas eu de contacts directs avec des responsables irakiens depuis que Bagdad a annoncé cette semaine que le Premier ministre Nouri al-Maliki avait souhaité que des modifications non précisées soient apportées au projet d'acord. M. Morrell a souligné que Washington n'avait pas connaissance des changements exigés par les Irakiens.

Robert Wood, porte-parole du Département d'Etat, a de son côté observé qu'il ne restait plus beaucoup de temps. «Comme d'autres l'ont dit, la porte se ferme», a-t-il dit à des journalistes. Il est temps que les Irakiens «prennent une décision».

Les États-Unis comptent 155 000 soldats en Irak.