La Maison-Blanche s'en est tenue lundi à son engagement officiel à la non-ingérence dans la campagne présidentielle, même devant ce qu'elle pourrait considérer comme une trahison: le soutien de l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell au candidat démocrate.

La porte-parole du président George W. Bush, Dana Perino, s'est contentée de voir dans ce passage à l'adversaire une illustration de la grandeur de la démocratie américaine et d'exprimer le «respect» présidentiel pour celui qui a été le premier chef de la diplomatie de M. Bush jusqu'en 2005.Avec la promesse de vote en sa faveur de la part de M. Powell, c'est un soutien considérable qu'a reçu le démocrate Barack Obama dimanche. C'est aussi la plus retentissante des défections dans le camp républicain à ce jour.

«La grandeur de l'Amérique, c'est que tout le monde peut décider qui soutenir à l'élection, peser le pour et le contre et tirer sa propre conclusion, et qu'il est ensuite libre de l'exprimer», a dit Mme Perino à bord de l'avion qui emmenait M. Bush en Louisiane.

«Je pense que (MM. Bush et Powell) ont de bonnes relations. Le président, comme nous tous, a un grand respect pour le général Powell», a-t-elle dit.