Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain, à la traîne dans les sondages, a évoqué dimanche l'éventualité de sa propre défaite, lors d'une interview sur la chaîne américaine Fox news.

Interrogé pour savoir s'il avait envisagé la possibilité d'un échec le 4 novembre, M. McCain a répliqué: «Oh! bien sûr. Je veux dire, je ne m'apesantis pas la-dessus. Mais, j'ai eu une vie merveilleuse. Je peux retourner vivre en Arizona, et représenter (mes administrés) au Sénat».

En cas de défaite, «ne soyez pas triste pour John McCain et John McCain s'attachera à ne pas être triste pour lui même», a-t-il ajouté.

Selon la moyenne des derniers sondages établie par le site indépendant RealClearPolitics, M. Obama mène avec cinq points d'avance avec 48,9% des intentions de vote contre 43,9% pour M. McCain.

«La plupart des Américains veulent savoir, en ces temps difficiles sur le plan économique, qui a un plan d'action pour sortir notre économie du fossé, aider les familles qui travaillent, hommes et femmes. Je pense avoir clairement montré (...) que j'ai ce plan. Je pense que cela se reflète dans les sondages. je sais que cela se reflète dans nos rencontres sur le terrain», a-t-il toutefois assuré.

«Je suis très satisfait de notre position. Et j'adore être l'outsider. Vous savez, à chaque fois que j'ai été en tête j'ai tout gâché», a-t-il plaisanté.

Evoquant le soutien, apporté dimanche par l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell, ex-pilier de l'administration du président républicain George W. Bush, M. McCain a affirmé que ce n'était «pas une surprise».

«Je suis très heureux de bénéficier du soutien de quatre anciens secrétaires d'Etat, MM. Kissinger, Baker, Eagleburger et Haig», a-t-il fait valoir.

Le candidat républicain a également défendu sa colistière Sarah Palin, critiquée pour son manque d'expérience, affirmant qu'elle était «la meilleure chose qui puisse être arrivée à (s)a campagne et à l'Amérique» et qu'il ne «pouvait pas être plus heureux».