La colistière du candidat républicain à la Maison-Blanche, Sarah Palin, a nié samedi avoir commis un abus de pouvoir lorsqu'elle était gouverneure de l'Alaska, après avoir été épinglée vendredi par une enquête parlementaire.

Interrogée pour savoir si les accusations à son encontre étaient vraies, elle a répondu: «non, et si vous lisez le rapport (parlementaire, ndlr), vous verrez qu'il n'y a rien d'illégal ou de contraire à l'éthique. Vous devez lire ce rapport». Dans un rapport remis par le Conseil législatif de l'Alaska, l'enquêteur Steve Branchflower a indiqué que Mme Palin était coupable de violations des règles éthiques de l'État, pour avoir laissé son mari utiliser son bureau pour faire pression sur des responsables policiers afin d'obtenir le limogeage de son beau-frère Mike Wooten, un agent de police («state trooper») engagé dans un divorce houleux avec sa soeur.

«La gouverneure Sarah Palin a abusé de son pouvoir en violant le Statut  39.52.110 (a) de l'Acte éthique concernant la branche exécutive de l'Alaska», a écrit M. Branchflower dans son rapport.

Mme Palin faisait l'objet d'une enquête parlementaire officielle dite du «Troopergate», lancée au niveau de son État --dirigé par des républicains-- avant qu'elle ne soit désignée comme candidate à la vice-présidence aux côtés de John McCain.

Le chef de la sécurité publique de l'Alaska, Walt Monegan, avait été licencié le 11 juillet par Mme Palin. Il affirme avoir été renvoyé pour avoir refusé de limoger Michael Wooten.

Meg Stapleton, porte-parole du «ticket» McCain-Palin, a affirmé que le rapport parlementaire montrait que Mme Palin avait «agi de manière adéquate et dans le respect de la loi» en mettant fin aux fonctions de M. Monegan. La porte-parole a en outre estimé que l'enquête --pourtant menée par une commission bipartisane-- avait des motivations politiques.