Le conducteur d'un train impliqué dans une catastrophe ferroviaire à la mi-septembre près de Los Angeles, qui a fait 25 morts, avait envoyé des messages depuis son téléphone portable jusqu'à 22 secondes avant l'accident, a-t-on appris de source officielle mercredi.

L'analyse du téléphone portable de Robert Sanchez, tué dans l'accident, a montré qu'il avait envoyé et reçu un total de 12 SMS pendant son service, a indiqué le Bureau américain de la sécurité du transport (NTSB), instance fédérale chargée de l'enquête sur la collision, dans un communiqué.

L'enquête doit déterminer pourquoi le conducteur de ce train du réseau régional Metrolink n'a pas respecté un feu rouge et est entré en collision avec un convoi de marchandises d'Union Pacific à Chatsworth, au nord de Los Angeles.

Selon le NTSB, le dernier message reçu sur le cellulaire de M. Sanchez date de 16h21 et 3 secondes et le dernier envoyé par lui de 16h22 et une seconde. L'accident est survenu à 16h22 et 23 secondes, selon les enregistrements du train d'Union Pacific.

«Je suis satisfait de cette avancée dans cette enquête importante,» a souligné le patron du NTSB Mark Rosenker. «Nous continuons à suivre beaucoup d'autres pistes pour déterminer les causes de l'accident et ce qui peut être fait pour éviter une telle tragédie dans l'avenir», a-t-il ajouté.

Après l'accident, qui a fait aussi 134 blessés, une chaîne de télévision locale avait cité un adolescent de 14 ans affirmant avoir échangé des SMS avec le conducteur jusqu'à une minute avant le choc frontal des deux trains.

Le NTSB a déjà prévenu qu'il lui faudrait jusqu'à un an avant de rendre son rapport définitif sur cette catastrophe ferroviaire, la plus grave aux États-Unis depuis 1993.

Metrolink est exploitée par la société française Veolia Transport. En cas de mise en évidence d'une responsabilité de l'entreprise, celle-ci risquerait de se retrouver fragilisée face à des poursuites de victimes ou de leurs familles devant des tribunaux californiens.