La gestion de la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines par la compagnie aérienne et les autorités a de nouveau été critiquée lundi après la publication d'un rapport d'experts indépendants.

Ce rapport publié dimanche, jour anniversaire de la disparition de l'appareil le 8 mars 2014, ne fournit aucune explication sur la disparition de l'avion et le sort des 239 personnes qui se trouvaient à bord.

Mais les proches des disparus et certains analystes qui ont trouvé de quoi nourrir leurs interrogations.

Le rapport souligne en particulier que la batterie de la balise de localisation sous-marine fixée sur la boîte noire du Boeing avait cessé de fonctionner en décembre 2012 et n'avait pas été remplacée.

«J'espère que l'autorité internationale de l'aviation va punir la Malaysia Airlines pour non-respect [des règles] en ce qui concerne la batterie périmée», a déclaré Lim Wee Hoon, une Malaisienne dont le frère se trouvait à bord de l'avion.

Cet élément «soulève des questions sur l'intégrité de la maintenance» chez la compagnie aérienne, a commenté Greg Waldron, directeur de la revue spécialisée Flightglobal. «Cela a-t-il joué un rôle dans l'incapacité à retrouver l'appareil, nous ne le savons pas», a-t-il ajouté toutefois.

Le vol MH370 au départ de Kuala Lumpur à destination de Pékin avait disparu une heure après son décollage. Aucune trace de l'avion n'a été retrouvée malgré d'intensives recherches dirigées par l'Australie dans le sud de l'océan Indien où des satellites ont «accroché» pour la dernière fois les systèmes de communication de l'appareil.

La compagnie aérienne a reconnu lundi que le problème de batterie constituait une «omission» tout en soulignant que la batterie du CVR (Cockpit voice recorder, qui collecte les sons dans la cabine de pilotage) était en bon état de marche. La Malaysia Airlines a également «pris des mesures significatives pour améliorer la sécurité», a-t-elle ajouté.

Les enquêteurs indépendants ont également relevé que des radars civils avaient brièvement repéré l'avion avant sa disparition alors que la Malaisie a affirmé à plusieurs reprises que seuls ses radars militaires l'avaient observé.

Les familles considèrent qu'une occasion précieuse a été perdue de suivre les traces de l'appareil.

Voice370, une association internationale regroupant des proches des disparus, a dénoncé la réaction «confuse et chaotique» des autorités.

«Du temps précieux a été perdu et personne n'a fait preuve du bon sens nécessaire ou ressenti l'urgence de contacter l'avion porté manquant quand il était encore temps de l'intercepter», a dit le groupe dans un communiqué à l'AFP.