Les quatre derniers malades d'Ebola au Liberia ont été déclarés officiellement guéris lundi et le pays se retrouve à nouveau sans aucun cas connu, ont annoncé les autorités sanitaires.

La clinique Elwa II de Monrovia, la capitale, a par ailleurs indiqué que quatre personnes considérées comme des contacts des six cas confirmés (deux morts et les quatre sortis lundi) avaient également quitté l'établissement, six restant en observation.

Deux adultes de 24 et 19 ans et deux enfants de 10 et 9 ans, habitants du village au sud-est de Monrovia où avait été identifié le premier cas depuis trois mois (un adolescent mort le 28 juin, testé positif au virus le lendemain), sont sortis lundi avec un certificat de guérison délivré par la clinique.

«Cela montre clairement que nous sommes en mesure de faire face à l'épidémie à tout moment», a déclaré à la presse sur place le vice-ministre de la Santé, Tolbert Nyensuah.

«Nos médecins ont réussi à empêcher le virus de les tuer», s'est-il félicité.

Les autorités sanitaires estiment que la réapparition d'Ebola au Liberia, où l'épidémie avait pourtant été déclarée terminée le 9 mai par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), est probablement due à une contamination par un survivant encore porteur du virus.

«Les premiers éléments du séquençage génomique suggèrent fortement que l'origine la plus probable de cette transmission est la réapparition du virus à partir d'un survivant à l'intérieur du Liberia», selon le dernier rapport de l'OMS publié le 15 juillet, excluant a priori une réintroduction par l'un des deux pays voisins touchés, la Guinée et la Sierra Leone.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait plus de 11 200 morts pour quelque 27 700 cas, un bilan sous-évalué selon l'OMS.

Plus de 99% des victimes se concentrent en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.