Des tests réalisés sur le premier cas signalé d'Ebola en trois mois au Liberia ont montré que ce virus est «génétiquement similaire», et donc lié, à celui qui a sévi dans la région de Margibi fin 2014, a annoncé vendredi l'OMS.

Le Liberia a annoncé le 30 juin qu'un adolescent de 17 ans était mort de la fièvre hémorragique après l'avoir transmise à deux autres personnes, dans la région côtière de Margibi. Il s'agissait des trois premiers cas d'infection depuis plus de trois mois.

Depuis deux autres cas - des personnes venant du même village que l'adolescent décédé - ont été identifiés, portant à cinq le total de cas confirmés.

D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les tests réalisés sur des échantillons du premier cas «ont montré que le virus est génétiquement similaire» à celui «qui a infecté beaucoup de personnes dans la région de Margibi il y a plus de six mois, fin 2014».

Ces résultats montrent, selon les experts, que «le virus» qui frappe cette région côtière du Liberia «semble être lié à celui qui circulait précédemment» dans le pays.

Pour l'OMS, cela signifie qu'«il semble peu probable que ce retour» du virus «ait été causé par un virus importé (...) de Guinée ou de Sierra Leone».

«Il est également peu probable», explique l'organisation onusienne, que la nouvelle épidémie qui frappe le Liberia se soit développée à partir d'«un réservoir naturel, comme une chauve-souris ou un autre animal».

Un séquençage génétique des 4 autres cas signalés est toujours en cours. D'autres analyses sont également en cours pour permettre de bien identifier l'origine de cette nouvelle infection.

Le 9 mai, l'OMS avait déclaré la fin de la transmission du virus au Liberia, soit 42 jours - deux fois la durée maximale d'incubation - après l'enterrement le 28 mars du dernier cas connu.

Après une nette décrue depuis le début de l'année dans les trois pays, l'épidémie est repartie à la hausse en Guinée et en Sierra Leone en mai.

L'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, la plus grave depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976, partie en décembre 2013 du Sud guinéen, a fait depuis plus de 11 250 morts pour quelque 27 600 cas, un bilan sous-évalué, de l'aveu même de l'OMS.