Le Sénégal, qui avait fermé le 21 août ses espaces aérien et maritime aux avions et bateaux en provenance de Guinée, Liberia et Sierra Leone en raison de l'épidémie d'Ebola, a annoncé vendredi leur réouverture immédiate.

«Le Sénégal a décidé d'ouvrir partiellement ses frontières avec la République de Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à compter de ce vendredi (...). Cette mesure concerne uniquement les frontières aériennes et maritimes à l'exclusion de la frontière terrestre», a annoncé le ministre sénégalais de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, dans un communiqué.

Sur ces trois pays, le Sénégal n'a de frontière terrestre qu'avec la Guinée.

Le communiqué ne fait aucune mention du Mali, autre pays limitrophe du Sénégal, qui a enregistré depuis octobre quelques cas d'Ebola liés à des patients venus de Guinée voisine. Jusqu'à la nuit de vendredi à samedi, il n'y avait officiellement aucune restriction des déplacements par voie terrestre entre le Sénégal et le Mali.

Le Sénégal avait fermé ses frontières terrestres avec la Guinée du 30 mars au 6 mai, puis décidé de les rouvrir «en raison de l'évolution positive» de l'épidémie actuelle, partie du Sud guinéen en décembre 2013 et qui affecte sévèrement aujourd'hui la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.

Mais le 21 août, le Sénégal avait fermé à nouveau ses frontières terrestres avec la Guinée, ainsi que ses frontières maritimes et aériennes avec ce pays, le Liberia et la Sierra Leone.

Fin septembre, Dakar a annoncé l'ouverture d'un corridor humanitaire aérien pour permettre d'acheminer de l'aide dans ces trois pays, où l'on dénombre l'essentiel des décès d'Ebola.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié vendredi, l'épidémie a fait 5177 morts sur 14 413 cas dans huit pays.

Un étudiant guinéen porteur du virus était entré au Sénégal fin août, juste avant la fermeture des frontières. Sa guérison a été annoncée le 10 septembre, et le 17 septembre, l'OMS a déclaré la fin de l'épidémie au Sénégal.