Les États-Unis vont déployer moins de soldats que prévu pour lutter contre l'épidémie d'Ebola au Liberia, où ils vont envoyer un maximum de 3000 soldats, au lieu des 4000 annoncés, a affirmé mercredi le chef militaire de cette mission.

Mais cette décision ne veut pas dire que les États-Unis se préoccupent moins de la maladie, dont le taux de contamination a ralenti, a ajouté ce responsable.

Les militaires américains ont trouvé sur place des sous-traitants pour des travaux de construction tandis que des organisations privées ont envoyé des travailleurs, ne rendant plus nécessaire l'envoi d'un millier de soldats supplémentaires, a expliqué le général Gary Valesky, chef du contingent américain au Liberia.

Près de 2200 soldats américains se trouvent actuellement au Liberia et le Pentagone avait prévu d'y déployer jusqu'à 4000 hommes, a rappelé M. Valesky.

«On s'est rendu compte, en travaillant avec l'Agence américaine de développement (USAID) et le gouvernement du Liberia qu'il y avait beaucoup de capacités là-bas dont nous ne connaissions pas l'existence», a-t-il ajouté.

«Et cela nous a permis de réduire les forces que nous pensions envoyer au départ. Nous visons donc autour de 3000 hommes», a-t-il ajouté.

Mais l'ambassadrice des États-Unis au Liberia, Deborah Malac, a prévenu qu'il fallait rester vigilant: «Nous sommes très loin d'être au bout de nos peines», a-t-elle déclaré.

Le nombre de cas de malades d'Ebola continue d'augmenter chaque jour mais «le taux de progression est beaucoup moins élevé que ces deux derniers mois», a-t-elle précisé.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Ebola a fait 5160 morts depuis le début de l'année, pour 14 098 cas, notamment dans trois pays: le Liberia (2836 morts), la Sierra Leone (1169) et la Guinée (1142).

L'armée américaine installe des laboratoires mobiles, un hôpital de campagne pour le personnel soignant et jusqu'à 17 unités de traitement au Liberia, mais les soldats ne sont pas en contact direct avec les patients.

Aucun soldat n'a montré de symptômes de la maladie jusqu'à présent, selon M. Valesky.