La quarantaine a été levée pour 25 personnes sur plus de 100 ayant approché l'unique cas d'Ebola recensé au Mali, les autres devant suivre dans le courant de la semaine, a-t-on appris lundi soir de sources sanitaires.

Deux passagers d'un bus de nuit à bord duquel a voyagé la victime, une fillette de deux ans, descendus en route entre Bamako, la capitale, et Kayes, où elle est décédée le 24 octobre, ont été retrouvées en France et en Sénégal, a précisé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans un communiqué.

Sur 108 contacts potentiels identifiés, «25 ont été suivis pendant 21 jours (durée maximale d'incubation du virus, NDLR) et ont été libérés du système de surveillance», selon le texte.

«L'isolement de la quinzaine de personnes à Bamako qui ont été plus ou moins en contact avec la fillette décédée est levé. Ils ne sont pas malades. Ils n'ont pas contracté le virus», a déclaré à l'AFP le ministre malien de la Santé, Ousmane Koné, indiquant être allé en personne le leur signifier.

A ces 15 personnes à Bamako s'ajoutent dix autres à Kayes dont la quarantaine a été levée, selon les mêmes sources.

79 contacts potentiels à Kayes ont été suivis et «à cette date aucun n'a montré de symptôme d'Ebola ni été testé positif au virus», selon l'OMS.

«Ce mardi, toutes les personnes en isolement à Kayes seront libérées si la tendance se confirme. La grand-mère de la fillette décédée se porte bien. Toutes les autres personnes aussi», a affirmé à l'AFP le Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, de l'équipe médicale malienne chargée de suivre la situation sur le terrain.

«Nous avons pris toutes les précautions pour assister ceux qui étaient en observation, et en réalité, sur tout le trajet parcouru par la fillette, les risques de contagion étaient très faibles», a-t-il assuré, interrogé sur les raisons pour lesquelles la grand-mère n'avait pas été contaminée, bien qu'elle ait été en contact étroit avec la fillette. Toutes deux rentraient de Guinée, un des pays les plus touchés par l'épidémie.

L'OMS a dit partager cet optimisme, soulignant que la victime présentait des «symptômes hémorragiques» et était donc contagieuse pendant le trajet mais ne souffrait «ni de diarrhée ni de vomissements».