Une entreprise multinationale implantée au Canada demande au premier ministre Harper de réviser sa décision d'imposer des restrictions de voyage aux gens provenant de pays touchés par l'épidémie Ebola.

Le gouvernement a annoncé la semaine dernière qu'il suspendait l'émission de nouveaux visas pour les résidants et les citoyens de ces pays. Le Canada interrompt aussi toutes les demandes de résidence permanente.

Un responsable de la compagnie ArcelorMittal a écrit une lettre au premier ministre pour lui expliquer que les barrières aux frontières allaient rendre la lutte contre la propagation du virus encore plus difficile.

ArcelorMittal, une société du secteur sidérurgique qui emploie plus de 10 000 travailleurs au pays, fait partie d'un groupe d'entreprises qui se sont unies pour aider à contenir l'épidémie.

Selon Bill Scotting, premier dirigeant du secteur minier, la propagation du virus peut être freinée en Afrique de l'Ouest, mais les restrictions de voyages compliquent le travail de ceux qui veulent aider.

Il a précisé que leurs propres travailleurs et les professionnels de la santé redoutaient de voyager dans ces pays pour prêter main-forte aux équipes locales, de peur d'être en quarantaine et «stigmatisés» à leur retour.

«Nous espérons que vous puissiez trouver un moyen de répondre aux besoins du Canada, tout en aidant la communauté internationale à lutter contre la maladie à la source», a-t-il conclu.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que plus de 4800 personnes ont succombé au virus. Plus de 13 000 ont contracté l'Ebola jusqu'à maintenant.