Le gouvernement fédéral dépensera 30,5 millions $ supplémentaires sur des programmes visant à préparer le Canada à gérer des cas d'Ebola, a annoncé lundi la ministre de la Santé, Rona Ambrose.

Alors que la majeure partie de cet argent sera dépensé au Canada, 3 millions $ iront à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte contre l'épidémie en Afrique de l'Ouest.

De plus, le gouvernement lancera une campagne d'éducation sur le virus Ebola au cours du mois de novembre. Mme Ambrose a expliqué que le gouvernement voulait que les gens soient informés sur les modes de transmission du virus, ses symptômes et tout autre information, de manière à calmer les craintes de contracter la maladie et de combattre la stigmatisation des travailleurs humanitaires de retour de l'Afrique de l'Ouest.

La conférence de presse a eu lieu à Winnipeg, au Laboratoire national de microbiologie, qui a grandement contribué à la recherche pour l'élaboration d'un vaccin et de médicaments pour l'Ebola. Depuis la fin juin, des équipes de ce laboratoire sont d'ailleurs envoyés, en rotation, en Sierra Leone pour opérer des laboratoires d'analyse.

Le gros du financement ira à la recherche: 23,5 millions $ serviront à mener des essais cliniques du vaccin canadien et d'un type de traitement, les anticorps monoclonaux. Des fonds serviront aussi à produire du vaccin et du traitement qui seront gardés au Canada, en cas de besoin.

Des services de quarantaine dans les aéroports internationaux du Canada seront bonifiés grâce à 1 million $ qui couvriront le coût des employés.

Finalement, 3 millions $ seront consacrés à former les professionnels de la santé sur des pratiques de contrôle et à acheter l'équipement nécessaire.

Ces 30,5 millions $ s'ajoutent aux 65 millions $ déjà donnés à l'OMS, les Nations unies et d'autres organismes consacrés à la lutte contre la pire épidémie d'Ebola de l'histoire. Le Canada avait également donné l'équivalent de 2,5 millions $ en équipement de protection personnelle pour les travailleurs de la santé en Afrique de l'Ouest.

La livraison de cet équipement a présenté quelques difficultés, parce que peu de transporteurs aériens offrent toujours des vols à destination des pays touchés. Mme Ambrose a confirmé lundi que tout s'était bien rendu.