Le Japon a été saisi dans la nuit de lundi à mardi par la peur de voir arriver sur son territoire le virus Ebola lorsqu'un visiteur a débarqué fiévreux à l'aéroport de Tokyo-Haneda après un séjour en Afrique de l'Ouest, mais les premiers examens se sont avérés négatifs, selon les autorités.

Aucun cas d'Ebola n'a jusqu'à présent été détecté au Japon après l'éclatement de l'épidémie qui a déjà coûté la vie à plus de 4900 personnes principalement au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée.

Lundi après-midi vers 16h00 locales, un quadragénaire (un journaliste canadien de 45 ans d'origine japonaise selon les médias) est arrivé à Tokyo en présentant une fièvre modérée de 37,8°C.

Cet homme a indiqué aux autorités avoir séjourné entre août et le milieu d'octobre au Libéria avant de venir au Japon via la Belgique et la Grande-Bretagne.

De crainte qu'il ait contracté le virus Ebola, les autorités japonaises lui ont fait subir plusieurs examens lundi soir.

Le voyageur a été isolé dans une salle pour les maladies infectieuses d'un site médical spécialisé de Tokyo, tandis que son sang et d'autres prélèvements ont été envoyés pour analyse vers un centre national de surveillance des maladies infectieuses.

Les résultats, négatifs, ont été communiqués aux médias mardi matin vers 05h30 locales.

«Nous n'avons pas détecté le virus Ebola dans le sang ni d'autres prélèvements de cette personne», a expliqué à l'AFP Kazuko Fukushima, un responsable de la division des maladies infectieuses du ministère de la Santé.

«Nous allons continuer à surveiller son état de santé pour le moment au centre médical», a-t-il cependant ajouté.

Le ministre de la Santé, Yasuhisa Shiozaki, avait entretemps demandé au peuple japonais de «prendre les choses d'une manière calme».

«Nous testons juste au cas où», avait-il indiqué, en ajoutant que l'homme avait déclaré ne pas avoir eu de contact direct avec une quelconque personne atteinte d'Ebola.

L'épidémie Ebola a déjà touché quelque 10 000 personnes en Afrique de l'Ouest, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé.

Le ministère japonais de la Santé a pris des dispositions spéciales dans les aéroports du pays, avec notamment un contrôle automatique de température des arrivants (via des caméras spéciales) et l'obligation de déclarer un séjour récent dans les pays touchés par la maladie.